Environ 50000 espèces réparties en deux groupes :

les auchenorhynques (cigale, cicadelle,fulgore)

les sternorhynques (puceron, cochenille)


Les homoptères sont caractérisés par la position de leur tête: celle-ci est infléchie par rapport à l'axe longitudinal du corps et le rostre s'y insère dans la partie basale; les ailes antérieures ont une structure homogène légèrement cornée (homélytres); au repos, ces insectes disposent leurs ailes en toit au‑dessus de leur corps. La trompe est inclinée en arrière et placée entre les hanches antérieures. Pratiquement tous les homoptères sont terrestres et végétariens.

Les représentants les plus connus sont les cigales, les pucerons et les cochenilles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

Les auchénorhynques

Ils ont les antennes courtes, les tarses ont trois articles et le rostre part de dessous la tête.


La famille des cicadidés



Homoptères le plus souvent de grande taille, les cicadidés ont la tête courte et large avec trois ocelles disposés en triangle (un sur le front, deux sur le vertex), des antennes à funicule de cinq articles, des ailes antérieures membraneuses. Les mâles peuvent produire des sons au moyen de deux organes particuliers situés latéralement à la base de l'abdomen; chacun de ceux-ci consiste en une membrane vibrante («timbale») convexe vers l'extérieur et placée au milieu d'un tendon doté d'un puissant muscle sternal; le son est produit lorsque, par suite des contractions rythmiques du muscle, la convexité de la timbale est d'abord aplanie, puis immédiatement rétablie. Immédiatement au‑dessous de l'appareil sonore sont logés deux organes acoustiques, comprenant chacun une fosse tympanique séparée du thorax par une mince membrane molle et fermée postérieurement par une membrane tendue («tympan» ou «miroir»). Les cicadidés adultes sont arboricoles et ont une vie plutôt courte; les larves passent beaucoup d'années dans le sol.



Les cigales sont pourvues de quatre ailes transparentes ; le corps est aplati ; la tête porte deux gros yeux et de courtes antennes. Plusieurs espèces habitent l'Europe.
La plus grande, la cigale commune (Cicada plebeja) atteint 5 cm de longueur et 10 cm d'envergure; elle vit dans le Midi de la France et, plus généralement sur les régions méditerranéennes, notamment sur les pins du littoral provençal. Les parties dorsales sont noires, à dessins jaunes, peu étendues; les sternites abdominaux sont, au contraire, à prédominance jaune.
Le chant de la cigale est émis par un " tambour " constitué d'une membrane élastique et placé sur la face ventrale de l'abdomen. Les mâles exécutent leurs concerts durant l'été.


Les cigales volent très bien et sont même parfois difficiles à approcher. À l'état adulte, elles se nourrissent de la sève des arbres et des arbustes ; elles percent leur écorce grâce à leur rostre pointu. Les femelles pondent leurs œufs dans les branches des arbres. Mais alors que la vie adulte de la cigale ne dure que deux mois, sa vie larvaire est beaucoup plus longue. Les larves, sitôt qu'elles sortent de l'œuf, tombent au sol, où elles mènent une vie souterraine pendant quatre ans ; la larve d'une cigale américaine passe même dix‑sept ans sous terre. Quand la nymphe remonte à la surface du sol et apparaît enfin à la lumière, elle grimpe sur une plante ou un tronc d'arbre pour y subir son ultime mue ; elle y abandonne sa dernière peau et se transforme en cigale adulte.

 



Le sous‑ordre des cicadaires renferme encore les cicadelles, qui sucent également la sève. Ce sont des insectes sauteurs, à l'allure de cigales miniatures. La larve de la cicadelle écumeuse (Aphrophora spumaria) vit dans un amas d'écume, formé par la sève qu'elle aspire et qui se mélange avec une sécrétion anale : c'est le "crachat du coucou" (Philanus spumarius).
Certaines cicadelles disséminent, par leurs piqûres, des mycoplasmes (micro‑organismes pathogènes) de plante en plante.

 

 

La famille des fulgorides

Les fulgores appartiennent à la super famille des fulgoroïdes. Ils comptent environ 750 espèces, qui vivent surtout sous les tropiques dans les forêts humides. Ils ont très souvent une protubérance frontale insolite et parfois très volumineuse, ce qui fait d'eux des insectes à l'apparence étrange. Cette curiosité est renforcée par le fait qu'ils ont les antennes à la base des yeux ce qui est unique.
Leur alimentation très riche en sucre, provenant de la sève des végétaux, font qu'ils excrètent une partie sous de forme de miellat, ce qui attirent bon nombre d'autres insectes très friands de ce sucre et notamment des fourmis qui en échange assurent leur protection.
Le porte lanterne, fulgoria laternaria est le plus connu des fulgores. cette espèce est présente dans toute l'Amérique tropicale et subtropicale, elle se nourrit de la sève des grands arbres. Pour beaucoup de populations le porte lanterne est craint et redouté à cause de ses piqûres mortelles alors qu'il est complètement inoffensif et qu'il ne pique même pas !
 


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Les sternorhynques

Ils ont les antennes bien développées, les tarses à un ou deux articles et le rostre part d'entre les hanches antérieures.

les pucerons

Les pucerons sont des insectes homoptères de la famille des aphididés (anciennement Aphidiens). Ils se caractérisent par leur extrême polymorphisme, qui correspond à un cycle biologique complexe. Leur corps, ovale et court, est souvent couvert d'une poussière farineuse, portant quatre ailes membraneuses ovales ou triangulaires inclinées en forme de toit; le tarse (dernière partie de la patte des insectes) a deux articles terminés par des crochets; les antennes, filiformes, sont composées de dix à douze articles.

Ces insectes, ovipares à une certaine époque, sont vivipares et parthénogénétiques pendant une grande partie de l'année. La parthénogenèse des pucerons a été découverte par Bonnet en 1740. Les pucerons ont chaque année onze générations. La première naît, au printemps, d'œufs pondus par la dernière génération de l'année précédente et provenant de femelles fécondées. Cette première génération ne donne que des femelles produisant, par parthénogenèse, des petits vivants, tous femelles et aptères pendant dix générations successives. Ce n'est qu'à la fin de la belle saison que paraissent, à la onzième et dernière génération, les mâles, parmi lesquels certains sont ailés tandis que d'autres sont aptères. Ils fécondent les femelles, et celles-ci pondent alors des œufs d'hiver dont l'éclosion n'aura lieu qu'au printemps suivant.

Un grand nombre d'espèces de pucerons sont parasites des plantes cultivées, rosiers, arbres fruitiers, vigne (phylloxéra) dont ils sucent la sève; ils sont d'autant plus dangereux qu'ils vivent en société et sont très prolifiques. Certains pucerons ont une action indirecte comme vecteurs des maladies à virus (jaunisse de la betterave, mosaïque de la pomme de terre). Les coccinelles, les larves d'hémérobes, de syrphes, etc., détruisent un très grand nombre de pucerons. Par contre, les fourmis, qui sont très avides de la liqueur sucrée que ces animaux rejettent par l'anus, entraînent les pucerons dans leurs nids, où elles les gardent en esclavage, ou bien elles en font l'élevage et vont les sucer sur les plantes mêmes où ils demeurent.



Les espèces de pucerons sont fort nombreuses; nous citerons: le puceron du chêne, qui est brun et remarquable par son bec, trois fois plus long que son corps; le puceron du rosier, qui est vert, avec les antennes noirâtres et de la longueur du corps; le puceron lanigère Eriosoma lanigerum, ainsi nommé en raison du duvet cotonneux qui le recouvre tout entier. Cette dernière espèce cause aux pommiers des dégâts immenses; on a conseillé, pour s'en débarrasser, les badigeons avec un lait de chaux ou un mélange d'acide pyroligneux, d'acide salicylique et d'oxyde rouge de mercure; auparavant, il faut toujours enlever les parties malades et les brûler. Les badigeonnages à l'huile ou au coaltar sont aussi efficaces.

les cochenilles

Les coccidés sont des insectes homoptères presque tous nuisibles, de taille très petite ou, rarement, moyenne (plus de 30 mm dans le genre Aspidoproctus), chez qui, typiquement, les tarses sont uni‑articulés et les pré tarses à une seule griffe. Le caractère le plus saillant de ces insectes est le dimorphisme sexuel marqué. Les femelles, par suite d'une métamorphose régressive, apparaissent fortement modifiées, avec la tête mal séparée du thorax, les yeux et les pattes réduits ou complètement absents et les antennes formées de un à onze articles ou, elles aussi, complètement absentes. Dans les cas extrêmes de régression morphologique, seul l'appareil buccal (qui est toujours bien développé) révèle l'appartenance de ces petits êtres au monde des insectes. Ils se fixent précocement sur la plante hôte et sécrètent un bouclier de cire, de soie ou de laque, qui les cache totalement à la vue. Les mâles ont un aspect plus normal. La reproduction peut être parthénogénétique ou non. Les femelles sont presque toujours ovipares. Les œufs peuvent être protégés de très diverses façons, par exemple sous des flocons de cire, sous le bouclier ou sous le corps de la mère réduit à une mince écaille sèche, ou dans une poche spéciale de son corps.


Originaire d'Asie orientale, on trouve désormais la cochenille du mûrier Diaspis pentagona dans le monde entier, répandue surtout dans les cultures de mûrier et de pêcher. La femelle adulte est longue d'environ 1,5 mm, complètement dépourvue de pattes et d'antennes, avec un corps à peu près pentagonal, des téguments mous et une livrée jaunâtre; elle passe son existence sous un petit bouclier circulaire qui adhère au support, constituant ainsi une protection parfaite. Les mâles adultes ont un aspect totalement différent de celui des femelles: ils sont longs d'environ 1 mm, ont des antennes, des pattes et des ailes antérieures bien développées, une livrée rouge orangé, un abdomen doté d'un long style à son extrémité; la métamorphose s'accomplit sous un «cocon» cireux.


 

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